La société, marquée par une montée de l’individualisme, présent dans diverses sphères, qu’elles soient professionnelles, associatives ou familiales, se forme par les femmes et les hommes. Nous considérons ces derniers comme étant capables de vivre ensemble. En effet, le « vivre ensemble », c’est-à-dire la vie collective, se construit de manière plus durable et sûre une fois que chaque personne se sent reconnue dans la pluralité et la singularité de son identité. Mais les hommes et les femmes se construisent également comme personnes au travers de leurs rapports aux autres.
Chaque individu peut devenir un acteur de la participation dans la vie de la Cité ainsi qu’un acteur de la solidarité en s’engageant dans des rapports sociaux ou aux travers des rencontres interculturelles.
Laisser la place d’agir à chacun permet l’acquisition de l’expérience pour faire parler son existence et d’incarner, dans un contexte de transformation sociétale, l’expérience sensible de la population, en favorisant un dialogue entre les habitants d’un territoire.
Nous dénonçons les formes de manipulation, que certaines personnes morales ou physiques exercent sur d’autres, et où la voix de ces derniers, restant étouffée par le cadre d’une gestion administrative et décisionnaire des situations individuelles, ne devient pas une parole politique.
Lier des personnes ayant des intérêts communs n’est pas oublier que pour construire ou co-construire la cohésion sociale et la solidarité, il s’agit de « faire avec » les personnes, mais surtout de tendre à « faire faire » par elles-mêmes, dans un processus d’acquisition d’autonomie, de liberté, de partage et de justice.
Les individus appartiennent à des groupes sociaux. Ils développent des identités sociales où la société influence l’affirmation de ces mêmes identités. Ce n’est alors qu’en reconnaissant la spécificité des oppressions de chacun, et notamment des plus minoritaires, qu’il y a la possibilité de construire une cause commune et solidaire capable de faire de chacun de nous des personnes fortes et non passives, des personnes qui ne sont plus victimes donc, dans un esprit de fraternité. La société a tendance à mettre en présence un grand nombre de personnes qui se sentent étrangères les unes aux autres. Mais toutes vivent ce perpétuel rapport d’intériorité et d’extériorité par rapport à leur propre milieu.
Alors, échanger et partager des expériences, des ressentis, des savoirs, paraît essentiel dans un processus de solidarisation afin que chaque individu puisse entrer dans des réseaux d’entraide.
La voix des sans voix peut être rendue audible et transformée en parole entendue et écoutée si, dans un rôle de catalyseur, chacun reconnaît les compétences des personnes, les aide à construire leurs propres projets et les accompagne dans leur réalisation. Le fait de faire entendre sa voix, grâce à une aide et à une approche éthique d’émancipation de la parole par l’intermédiaire des institutions, permet d’exister politiquement au sein d’un groupe représentatif.
De plus, cela permet de s’inscrire dans un projet solidaire qui peut infléchir des décisions politiques, être force de proposition sans avoir recours à des intermédiaires.
Nous n’inventerons jamais des réponses fictives aux questionnements de la population. D’ailleurs écouter le silence d’une partie de celle-ci peut donner naissance à une reconnaissance de ces voix assourdies par des lieux de ségrégation déshumanisés. Notre discours se veut rassurant. Parfois, l’intérêt de chaque particulier est laissé de côté sans qu’aucune conscience collective n’en tienne compte. Nombre de personnes sont confinées depuis des années dans l’absence d’entraide, de main tendue, de rassemblement et de véritables liens de confiance envers la société.
Être solidaire signifie, selon nous, être à l’écoute, attentif, être bienveillant et fort ensemble, être dans le dialogue et la considération et co-construire des actions locales de proximité, nationale et internationale.
Cercle de SOLIDARITÉ COMMUNE solidarise donc les individus. Nous soutenons l’inclusion sociale, professionnelle et économique de chacun. Nous devons faire société.
En nous fondant sur la solidarité, notre volonté de justice sociale prend tout son sens ainsi que notre lutte pour l’égalité et l’équité.