Préambule
Nous, Cercle de SOLIDARITÉ COMMUNE, sommes des personnes que vous croisez tous les jours. Nous sommes le quotidien et la réalité et nous entendons, dans notre Charte, énoncer et expliquer le sens que nous donnons à nos actions diverses et variées.
Nous savons, parce que nous le vivons et le voyons chaque jour, que notre société crée des injustices, où des mutations importantes accentuent les inégalités entre les individus et les territoires ; désunissant notre existence et nos relations.
Nous devons réduire les fractures sociales, professionnelles, environnementales ou économiques en étant une pluie d’initiatives portée par la population, par ses émotions, ses ressentis, ses idées, ses paroles, ses besoins. Le progrès humain, le progrès de nos vies passent indéniablement dans la manière de considérer chaque personne comme étant une personne capable d’agir, de dire, d’exprimer et de partager.
Nous mettons en œuvre un projet social, écologique, culturel, économique, pour l’ensemble de la population d’un territoire, en nous appuyant justement et pleinement sur le territoire et tout ce qui le constitue.
Nous sommes celles et ceux qui, observent, écoutent, pensent, construisent, et agissent afin de lutter sans cesse pour la fraternité, la solidarité, la participation, la démocratie, la citoyenneté, l’égalité, l’équité, la liberté d’expression et de pensée ; et de lutter sans cesse contre les violences, les inégalités et les discriminations.
Nous voulons le bien-être familial, amical et professionnel, en agissant pour donner ou redonner une confiance individuelle et collective, là où l’épanouissement pourra atteindre des sommets ; et en agissant contre l’invisibilité des souffrances, des injustices, des misères et des mépris.
Nous sommes des résilients œuvrant pour la construction identitaire de chacun et le bien commun.
Cercle de SOLIDARITÉ COMMUNE réfère son action et son expression publique à ses valeurs fondatrices qui sont : la solidarité, l’équité et l’égalité, l’éducation, l’écologie et la démocratie.
La solidarité
La société, marquée par une montée de l’individualisme, présent dans diverses sphères, qu’elles soient professionnelles, associatives ou familiales, se forme par les femmes et les hommes. Nous considérons ces derniers comme étant capables de vivre ensemble. En effet, le « vivre ensemble », c’est-à-dire la vie collective, se construit de manière plus durable et sûre une fois que chaque personne se sent reconnue dans la pluralité et la singularité de son identité. Mais les hommes et les femmes se construisent également comme personnes au travers de leurs rapports aux autres.
Chaque individu peut devenir un acteur de la participation dans la vie de la Cité ainsi qu’un acteur de la solidarité en s’engageant dans des rapports sociaux ou aux travers des rencontres interculturelles.
Laisser la place d’agir à chacun permet l’acquisition de l’expérience pour faire parler son existence et d’incarner, dans un contexte de transformation sociétale, l’expérience sensible de la population, en favorisant un dialogue entre les habitants d’un territoire.
Nous dénonçons les formes de manipulation, que certaines personnes morales ou physiques exercent sur d’autres, et où la voix de ces derniers, restant étouffée par le cadre d’une gestion administrative et décisionnaire des situations individuelles, ne devient pas une parole politique.
Lier des personnes ayant des intérêts communs n’est pas oublier que pour construire ou co-construire la cohésion sociale et la solidarité, il s’agit de « faire avec » les personnes, mais surtout de tendre à « faire faire » par elles-mêmes, dans un processus d’acquisition d’autonomie, de liberté, de partage et de justice.
Les individus appartiennent à des groupes sociaux. Ils développent des identités sociales où la société influence l’affirmation de ces mêmes identités. Ce n’est alors qu’en reconnaissant la spécificité des oppressions de chacun, et notamment des plus minoritaires, qu’il y a la possibilité de construire une cause commune et solidaire capable de faire de chacun de nous des personnes fortes et non passives, des personnes qui ne sont plus victimes donc, dans un esprit de fraternité. La société a tendance à mettre en présence un grand nombre de personnes qui se sentent étrangères les unes aux autres. Mais toutes vivent ce perpétuel rapport d’intériorité et d’extériorité par rapport à leur propre milieu.
Alors, échanger et partager des expériences, des ressentis, des savoirs, paraît essentiel dans un processus de solidarisation afin que chaque individu puisse entrer dans des réseaux d’entraide.
La voix des sans voix peut être rendue audible et transformée en parole entendue et écoutée si, dans un rôle de catalyseur, chacun reconnaît les compétences des personnes, les aide à construire leurs propres projets et les accompagne dans leur réalisation. Le fait de faire entendre sa voix, grâce à une aide et à une approche éthique d’émancipation de la parole par l’intermédiaire des institutions, permet d’exister politiquement au sein d’un groupe représentatif.
De plus, cela permet de s’inscrire dans un projet solidaire qui peut infléchir des décisions politiques, être force de proposition sans avoir recours à des intermédiaires.
Nous n’inventerons jamais des réponses fictives aux questionnements de la population. D’ailleurs écouter le silence d’une partie de celle-ci peut donner naissance à une reconnaissance de ces voix assourdies par des lieux de ségrégation déshumanisés. Notre discours se veut rassurant. Parfois, l’intérêt de chaque particulier est laissé de côté sans qu’aucune conscience collective n’en tienne compte. Nombre de personnes sont confinées depuis des années dans l’absence d’entraide, de main tendue, de rassemblement et de véritables liens de confiance envers la société.
Être solidaire signifie, selon nous, être à l’écoute, attentif, être bienveillant et fort ensemble, être dans le dialogue et la considération et co-construire des actions locales de proximité, nationale et internationale.
Cercle de SOLIDARITÉ COMMUNE solidarise donc les individus. Nous soutenons l’inclusion sociale, professionnelle et économique de chacun. Nous devons faire société.
En nous fondant sur la solidarité, notre volonté de justice sociale prend tout son sens ainsi que notre lutte pour l’égalité et l’équité.
L’équité et l’égalité
Nous, Cercle de SOLIDARITÉ COMMUNE, reconnaissons la dignité et la liberté de toute femme et de tout homme.
L’égalité doit être présente, en premier lieu, dans la possibilité de parler, d’être écouté et entendu, d’être considéré quels que soient son origine et son milieu social. La parole est un acte qui vise à nous permettre d’exister parmi d’autres, d’affirmer nos identités mais aussi d’éprouver notre place d’auteur et d’acteur ayant la possibilité d’agir, d’influencer le cours des choses.
De nombreuses personnes, victimes d’inégalités, ne peuvent pas ou ne veulent même pas tenter de s’exprimer. Des personnes sont résignées. Leur parole et leur voix n’ont jamais été valorisées.
Nous cherchons, systématiquement, à déconstruire toute forme de préjugés ; notre regard porté sur les autres avec bienveillance se garde des préjugés moraux et culturels. Nous luttons contre les exclusions sociales et nous plaçons les individus sur un pied d’égalité, voire d’équité, pour leur donner les possibilités d’être les acteurs centraux et principaux de leur vie.
La Déclaration Universelle des Droits de l’Homme de 1948, dans son article premier, indique que tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité. Il s’agit donc de reconnaître les mêmes droits pour tous. Mais aujourd’hui, des disparités sont présentes : il y a ceux qui parlent, et puis il y a les sans voix, et les invisibles. Nous le savons, la parole ne peut être détachée du corps. La parole ne peut être détournée de son sens initial, tellement elle est fondatrice. Elle n’est pas un simple outil de communication, la parole est un engagement.
Alors, l’attention donnée aux qualités, aux savoirs, aux envies et aux besoins de l’autre ouvre les chemins du partage et des avancées coopératives et personnelles.
Le respect de chacun et de la dignité humaine, dans un esprit d’égalité rend possible le dialogue personnalisé et collectif. La liberté et l’égalité sont intrinsèquement liées. Il n’y a pas de liberté sans égalité et la liberté de chacun est conditionnée à celle des autres.
La reconnaissance laïque de la pluralité des croyances de chaque personne évite de renvoyer chacun à sa conscience individuelle ou au repli identitaire.
Nous luttons pour la mixité sociale, interculturelle et intergénérationnelle. Les différences ne fondent aucune hiérarchie et ne doivent former aucune injustice ni inégalité. La dignité, l’égalité et l’équité sont des forces contre tout ce qui désunit, contre les violences identitaires et les inégalités. La mise en œuvre de l’équité amène à l’égalité.
Nous nous engageons pour l’égalité des territoires, entre milieu rural et urbain, pour l’égalité dans l’accès à l’éducation, pour l’émancipation de toutes et tous, sans distinction d’âge. Pour y parvenir, l’équité est un chemin à prendre. Nous devons donner à chaque personne des outils, des moyens, des perspectives pour se réaliser comme individu tout au long de sa vie.
Nous luttons pour l’égalité entre les femmes et les hommes, pour le regard bienveillant porté sur tout un chacun et pour le respect des personnes sans distinction des habitudes culturelles, des croyances, de l’orientation sexuelle, de l’identification de genre, ou d’un handicap. Nous défendons les droits des personnes en dénonçant les rapports de domination et d’exploitation, qui sont eux des moyens malheureux et malveillants d’assurer le contrôle social et de limiter l’existence politique de chaque personne dominée ou exploitée.
Chaque personne de notre société, chaque citoyen, chaque enfant, chaque adolescent, chaque adulte, chaque personne âgée, doit posséder ses droits fondamentaux. Ces droits qui permettent de se nourrir, de se soigner, de se loger, de travailler, de se cultiver, de bénéficier d’une bonne éducation et de vivre dans la paix et dans la sécurité, doivent être assurés tout au long de la vie de chacun d’entre nous. Un autre droit fondamental est le droit à la vie : tout individu a droit à la vie. La vie n’est pas seulement l’espace entre la naissance et la mort. La vie est le fait d’être vivant et d’exister.
Nous œuvrons pour la liberté et pour l’égalité des chances, dès la naissance pour l’ensemble de la population dans une véritable approche humaniste de terrain et de notre société.
L’éducation
Le développement des compétences, des savoirs, des facultés sociales et physiques, des réflexions, des pensées a une influence décisive dans la construction en tant qu’individu et en tant que citoyen. Nous devons donner la possibilité aux individus de se réaliser.
Chaque individu s’inscrit, dès sa naissance, dans des liens familiaux d’abord mais également dans des liens sociaux. La règle de l’héritage socioculturel contribue à la socialisation de l’individu, socialisation primaire dans un premier temps ; elle devient secondaire, plus tard, à travers notamment les groupes de pairs. Le développement de l’enfant s’appuie sur ses relations, au même titre que le développement de sa famille ; présentant des formes particulières de relations sociales, de logiques d’insertion et, donc, d’éducation en fonction de leur propre histoire et leurs vécus. En effet, les parents font l’enfant et ce dernier fait aussi les parents au travers de la relation qui l’unit à eux.
Le droit à l’éducation est central. Lorsqu’un enfant a accès à un enseignement de qualité, il est plus susceptible d’être en bonne santé, de trouver et d’être accompagné dans le métier de son choix. La mise en œuvre d’un système éducatif juste et équitable donne davantage de possibilités de s’émanciper, d’être considéré, de faire valoir des droits, de contribuer au bien-être de notre société.
Mais, à ce jour, de nombreux élèves ne se sentent pas écoutés et entendus. La disparition progressive des établissements scolaires de proximité et l’essor des gros établissements scolaires sont les résultats d’une politique oubliant la singularité de chaque enfant pour privilégier des approches générales collectives. Certains territoires n’ont plus d’école. Des enfants doivent parcourir, seul, en transport en commun ou accompagnés par des parents assujettis malgré eux par l’heure d’embauche, et donc du stress du retard, de longues distances pour pouvoir rejoindre leur école. D’autres se retrouvent dans des classes surchargées, dépourvues du sens de l’apprentissage. La période actuelle renforce les failles de notre système, où les décrocheurs scolaires sont de plus en plus nombreux.
Nous savons que l’éducation amène aussi les premières inégalités individuelles et systémiques, reproduites et qui confortent les inégalités sociales.
L’État est animateur de l’action publique et instaure des formes de gouvernance à distance. Ce positionnement provoque des limites à la participation de tous à être acteurs du développement. Les individus appartiennent à des groupes sociaux. Ils développent des identités sociales où la société influence l’affirmation de ces identités. Les clivages séparent les groupes socio-économiques, ethniques, religieux ou politiques et portent sur la question des valeurs. Ils impactent sur l’égalité de traitement des personnes et donc de l’éducation de toutes et tous.
Nous concevons l’éducation à travers la mixité sociale à l’école, qui est un facteur d’égalité des chances et de cohésion sociale.
Nous défendons fermement les écoles « à taille humaine », où chaque personne est en mesure de nommer, d’échanger, de parler avec les uns et les autres, où chaque personne est attentive à l’autre, dans une approche pédagogique collective et individuelle, équitable et égalitaire.
Mais l’éducation ne se résume pas seulement à une approche scolaire. Il s’agit de répondre aux besoins affectifs, cognitifs et sociaux de l’enfant. Ainsi la qualité de nos réponses influencera le développement de l’enfant. C’est pourquoi nos réponses se fondent sur la scolarité, la parentalité, les rapports sociaux, l’accès aux sports, l’accès à la culture et la transmission de savoirs et de connaissances. Nous mettons tout en œuvre, au quotidien, pour que chaque enfant grandisse, se socialise, s’humanise, se solidarise, considère l’autre, se sente considéré et respecté.
Nous valorisons l’inclusion sociale, la créativité personnelle, l’expression des désirs et des émotions et la relation émancipatrice individuelle et collective.
Nous prônons une éducation laïque, adaptée pour toutes et tous qui nous permet et nous permettra de lutter contre les déterminismes sociaux, culturels, territoriaux, scolaires, contre les ségrégations et les discriminations, contre les violences faites aux enfants, les violences faites aux femmes, contre les harcèlements scolaires ou extra scolaires, contre les conduites à risques, contre les plus grands maux de notre société et pour le vivre ensemble.
L’écologie
L’écologie n’est pas seulement l’étude des êtres vivants mais c’est également la protection des ressources naturelles et la sauvegarde de l’écosystème.
Nous respectons la nature et nous sommes dans la conquête du bien-être de la planète. Nous défendons l’eau, l’air, les sols, la forêt, les océans, la biodiversité. Lorsque nous pensons écologie, nous devons penser bonne santé, où le bien être moral, physique et social est primordial pour préserver les personnes et le monde vivant.
La terre a les valeurs du vivant. Elle souffre de l’urbanisation, de la déforestation, de la pollution et par conséquent nos corps et nos vies sont de plus en plus menacés par des maux et maladies.
La terre donne naissance à l’agriculture. Le potentiel agricole est là.
Nous soutenons les circuits courts, les productions locales et biologiques, saines et durables, ainsi que l’économie sociale et solidaire et toutes les formes d’activités améliorant les conséquences environnementales et sociales.
Nous devons mettre en œuvre notre énergie, nos énergies pour développer toute la chaîne de production des circuits courts ; pour que chaque personne d’un territoire en bénéficie : les établissements scolaires, les structures médico-sociales, les commerçants, les particuliers, etc.
Loin d’une agriculture industrialisée et financiarisée, loin des produits chimiques, loin des importations internationales aux qualités moindres pour la santé, la production alimentaire locale est une ressource écologique, économique, alimentaire à part entière. L’écologie est donc en ces termes une niche d’emploi à elle seule.
Le changement climatique passe par de grands changements de consommation. Nous devons, déjà au quotidien, améliorer nos habitudes alimentaires, nos consommations esthétiques, nos moyens de transport, nos modes de tri et recyclage ou nos utilisations d’électricité et d’eau. Nous sommes convaincus qu’ensemble nous pouvons agir, qu’ensemble il est possible de lier écologie et pouvoir d’achat.
En luttant contre les inégalités sociales, culturelles, économiques, nous atténuons les changements écologiques. Les plus gros capitaux économiques et sociaux consomment en abondance et peuvent s’offrir des productions locales et biologiques. Ces produits ont parfois un coût élevé, inaccessible pour certains. Nous devons faire gagner l’égalité pour rendre l’engagement écologique quotidien juste et équitable.
Nous favoriserons toujours l’agriculture paysanne, les productions des circuits courts, les énergies renouvelables, la lutte contre la maltraitance animale et la lutte contre toutes sortes de polluants mettant à mal notre santé, celle des générations futures, et notre biodiversité.
Préservons notre Planète, préservons l’Humanité.
Parce que l’écologie, c’est aussi l’écologie humaine. Ce sont les relations que nous nouons avec autrui, qu’il soit proche ou non. Avoir des liens avec d’autres implique de réfléchir à qui l’on est, à comment on interagit, ainsi qu’à la place, jamais définitive, que l’on occupe dans le monde.
Les individus sont acteurs de leur vie, mais aussi de la biodiversité, de la nature, de la planète ; divers lieux et espaces où le sens de leur propre histoire peut être continuellement modifié.
Notre avenir passe par l’écologie. Être attentif à l’écologie, c’est être attentif à l’humanité, à nos vies, à la paix, à la solidarité, à la liberté d’être et d’agir, à l’égalité et l’équité mais aussi à la démocratie.
La démocratie
Nous voulons et défendons l’idée d’une véritable société ouverte à tous les débats, aux divers partages d’idées et de savoirs ainsi qu’à la transmission.
Nous voulons établir, bâtir, co-construire, avec les habitants de notre circonscription, des lieux de discussion où la parole sera libre et entendue. Nous favorisons toujours la participation. Quoi de mieux que de partir des besoins propres de la population pour répondre aux besoins propres de la population ? La participation de chaque individu, sans distinction d’âge, ni de territoire, ni de milieu socio-professionnel et socio-économique, dans les propositions d’actions, dans les prises de décision, dans les actes de la vie quotidienne est, selon nous, obligatoire.
En mobilisant la participation de toutes et tous, nous pouvons mener à bien des projets collectifs et améliorer la vie des habitants à travers une politique locale et nationale juste, concrète et réaliste.
La démocratie comprend l’égale socialisation. L’interaction va se traduire par le partage des espaces.
Il s’agit de susciter la participation active, tout en acceptant les spécificités culturelles, sociales et morales et en tenant pour vrai que l’ensemble de la société s’enrichit de cette variété. Pour aller plus loin, ce ne sont plus les similitudes qui lient les individus entre eux ; ils sont rendus interdépendants du fait de leur différenciation par la société. Nous le regrettons. Tout cela peut être rattaché, une nouvelle fois, à la problématique du lien social. Ce lien n’existe pas nécessairement entre les territoires, où des quartiers, sont fortement stigmatisés. Cela impacte la participation active dans la vie sociétale des habitants de ces territoires et donc cela limite la démocratie participative. Nous le regrettons.
Une personne stigmatisée est une personne qui se définit comme égale aux autres mais qui est mise à l’écart par d’autres, ou même, parfois, par elle-même, si elle se perçoit comme quelqu’un d’à part. En ce sens, une personne associée aux quartiers stigmatisés va elle-même être stigmatisée du fait de son lieu géographique. Il y a un effet Pygmalion. Nous combattons ces stigmates qui sont une source d’inégalités. Les inégalités se forment à travers les ressources que chaque membre de la société peut tirer de l’ensemble des liens qu’il exerce.
Nous favorisons l’interaction sociale qui stimule l’individu en lui fournissant la preuve de son existence et de sa valorisation par l’attention de l’autre et le regard bienveillant porté à son égard. Nous voulons inscrire la singularité des individus dans la singularité d’un collectif où chacun peut s’exprimer, échanger et penser pour l’intérêt commun. Chaque personne doit être considérée comme semblable.
Nous combattons fermement toutes formes d’assujettissement de la population ainsi que l’instrumentalisation d’un territoire et l’instrumentalisation de sa population pour asseoir une autorité et une domination gouvernées par des intérêts économiques ou d’exercice de pouvoir.
Entendre les désaccords et les comprendre, noter les souffrances et les limiter, observer les critiques et trouver des solutions, écouter les opinions et les mettre en lumière, font partie du débat démocratique, qui émancipent la construction individuelle et collective de notre société.
Nous mettons en œuvre une démocratie vivante en impliquant les personnes dans l’engagement politique, au sens d’agir et de créer ou recréer avec autrui ; afin de faire évoluer et de transformer notre cadre de vie en imaginant des alternatives.
L’engagement fait notre force et engendre la force collective. L’humanisme en fait de même et la solidarité commune trace notre chemin, votre chemin.
Notre charte a été écrite à partir des observations de terrain, des échanges, des écoutes actives, des vécus, des paroles des membres de Cercle de SOLIDARITÉ COMMUNE mais aussi et surtout de la parole de la population aux travers de nos différents métiers, de nos bénévolats et de nos rencontres.